PARCOURS 

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Après des études de stylistes modélistes, je me suis dirigée chez Yves Saint Laurent haute couture en tant que modéliste.  J'ai suivi parallèlement des cours à la ville de Paris, puis à l'école d'Etampes avec Philippe Lejeune, pendant dix ans. Des expositions au Grand palais à Paris aux Artistes Français, des expositions personnelles dans des galeries d'Art, des salons ont suivi et notamment des expositions dans des galeries en Bretagne, à Paris, dans le sud de la France, puis en Italie et plus loin au Javits center à New-York. De nombreux prix ont récompensé mon travail : Exposition en tant que Finaliste du prix du portrait Paul Louis Weiller à l'Académie Française, et exposition en tant que finaliste pour le Prix Berthe et André Noufflard à la Fondation de France à Paris. Invitée d’honneur en de nombreux salons à Paris et en Ile de France et notamment invitée par Madame Rachida Dati à la mairie du 7 arrondissement,  ont  suivi  de nombreuses invitations et des expositions personnelles à travers des lieux dédiés à l’art, Mairie, châteaux, chapelles, cathédrale d’Evry, cathédrale de Créteil etc..)  J’ai effectué pour le jubilé de la cathédrale d'Evry, une toile flottante de 14,80 m x 3 m de haut, intitulée : la Danse du monde. Une proposition de décoration du mobilier liturgique a suivi pour le Jubilé du diocèse d'Evry ainsi qu'à Paris à la Villette pour les semaines sociales sous la présidence de Mgr Aupetit.

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Dès 1986, J’ai été appelé à donner des cours et former des jeunes à des concours d’état. J'ai complété ma formation à la Sorbonne, DEA à l'école d'Architecture de Versailles et un Doctorat sur l'idée d'icône nouvelle à la Sorbonne. Ma thèse a été publiée par l'Etat : Bibliothèque Nationale, Bibliothèque de France, à l’étranger (Casa Vélasquez en Espagne, Villa Médicis à Rome, Egypte, Ecole française d’Extrême Orient, etc.) Une formation à Chartres au Centre international du vitrail  a complété ma formation et m’a donné à voir, ce monde de lumière et de transparence qui appelle également mes propositions plastiques. 

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Mon travail questionne autant les arts plastiques que le Land-Art ou Art et Nature s'interpellent. J'ai rencontré sur ma route Christine Manessier, Gérard Garouste, Pierre Buraglio avec qui je corresponds. Mon attachement à la Bretagne m’a ramenée en Loire Atlantique où vit ma famille. L'eau, le ciel, les marais ouvrent un nouvel espace à mon travail de peintre et à mes recherches sur la profondeur et l’infini. Une exposition personnelle en 2020 et 2021 à la Chapelle de l’Hôpital à Pornic et à l’Espace de la Bernitude à la Bernerie ont donné lieu à ces recherches ainsi qu'en 2023 à la maison du Chapître à Sainte Marie sur Mer questionnant La Genèse. Mon travail opère le vivant et se mesure à cette part d'invisible et d'incirconscriptible qui investit ma démarche entre figurable et infigurable où la Présence se distingue de toute idée de représentable. La ligne de partage entre figuration et abstraction est pour ma part sans limite, telle une portée musicale où la couleur est ce registre sans fin dans sa partition comme dans la résonance des sons qu'elle renvoie à l’infini.

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L'empreinte questionne également mon travail, elle libère les formes et les figures de leur contenu pour donner à voir plus loin que le visible.  Cet autre vocable double le réel, s'éprend de quelques contrées lointaines à la recherche d'autres figures, parfois énigmatiques. L’empreinte est un réceptacle qui ouvre la porte à la Présence comme dans les icônes. Le Mandylion et la Véronique nous conduisent à la fois à la Présence d’un visage dans la trace laissée sur un tissu de lin et laisse à la fois paraitre l’absence (tout comme des pas dans la neige revêtent à travers leur empreinte, un passage qui est à la fois la somme d’une présence et d’une absence.)

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 Pour ma part, en Art rien n’est plus probable que la question.  L'Art n'est pas un savoir même s'il en est le témoin, mais un déplacement où la création libère les figures de toute enclave et où la couleur dans ses accords majeurs donnent à voir la musique du Silence. Peindre est cette marche en montagne où le silence est une rencontre avec l’infini.

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Christiane Lemez-Rogier.

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